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Jan 28
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Jan 22
Mardi 22 janvier les élèves des trois classes de 3eme du collège Lucie Aubrac de Morvillars ont reçu Amela Kusuran, étudiante à l’UTBM (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard) dans le cadre d’un projet sur la question des femmes dans la société.
Parcours
Amela a eu le déclic pour son orientation en 4ème grâce à l’intervention d’une conseillère d’orientation qui lui a donné envie de découvrir le métier d’ingénieur, domaine jusqu’alors inconnu. Ce but l’amène à choisir le lycée, une filière scientifique avec option maths. Ensuite deux ans de classe préparatoire intégrée avant de suivre le cursus de génie mécanique et conception de l’UTBM.
Ce département permet d’apprendre la conception de pièces en automobile, aéronautique, aérospatiale, il s’agit de comprendre la mécanique des structures, de les concevoir de façon virtuelle ou réelle.
Après un 1er stage chez un équipementier automobile en tant qu’assistante ingénieure, Amela se tourne pour son 2eme stage en spécialisation en matériaux (travailler les composites, leur conception). Son gout pour la physique et la chimie la conforte dans ce choix. Le prochain stage sera justement sur les matériaux et leurs procédés de fabrication avec une implication du début à la fin, du 1er contact avec les clients jusqu’à la finalisation du produit. L’ingénieur n’est pas forcément seul dans son laboratoire, son travail peut avoir de multiples facettes.
Voici un exemple de parcours, mais il existe d’autres voies dans différentes écoles, d’autres parcours et d’autres voies d’accès pour devenir ingénieure. Cet exemple permet aussi de comprendre que chaque élève doit construire son orientation selon ses envies et ses capacités et non selon des aprioris.
L’UTBM
Projection d’un film réalisé par l’UTBM pour présenter la structure : https://www.youtube.com/watch?v=c-lx20BiQy4
Conception par ordinateur, maquettes en réel, travaux en lien avec l’établissement Espera Sbarro de Montbéliard, travaux autour de l’énergie, du ferroviaire, du transport, de l’aérospatial … Les domaines d’application sont nombreux !
L’UTBM comprend 3 sites selon les départements :
Montbéliard est plus axé sur le virtuel, le design et l’ergonomie, Sevenans comprend les laboratoires ainsi que les modes d’obtention des pièces (procédés), Belfort le suivi de production et l’énergie. Tous les corps de métiers sont représentés : transport ferroviaire, aérien, nucléaire, chercheur …
Il est important de noter les liens avec l’industrie et une ouverture à l’international qui profite aux élèves qui peuvent envisager des stages à l’étranger, des contacts avec le des structures comme le CERN, voire des doubles diplômes.
Il est important dans ce cadre de bien maîtriser l’anglais. De nombreux étudiants qui font leur stage à l’étranger y trouvent un emploi (30% embauchés à l’étranger).
Le mémoire
Lors de son parcours Amela a dû produire un travail de recherche sur le sujet de son choix. Son mémoire porte sur le genre dans l’enseignement supérieur : L’évolution des inscriptions des femmes en cycle ingénieur (à partir de bac+3) à l’UTBM de 20017 à 2017. Elle y a abordé l’histoire de l’évolution des droits des femmes mais aussi plus particulièrement les femmes en filière scientifique. Les inégalités ont tendance à baisser, mais elles persistent : seulement 8% de femmes inscrites à Polytechnique, 7% à l’UTBM en 2007, 15% en 2017. Les chiffres sont en hausse, mais stagnent actuellement et cachent des inégalités selon les départements (20% de femmes dans le département Ergonomie, Design et Ingénierie Mécanique contre seulement la moitié en Génie Mécanique et Conception).
Notons que l’UTBM met en place des séminaires, des conférences, des campagnes d’affichage pour attirer les femmes. Il y a encore beaucoup de préjugés qui empêchent de nombreuses étudiantes de choisir ces filières.
Quizz
Pour questionner ces préjugés qui persistent et les éléments qui nous poussent à les entretenir, Amela a animé un quizz avec les élèves pour souligner les inégalités qui existent encore dans la société, des petites choses au quotidien qui nous semblent anecdotiques mais qui s’accumulent et forment un système de pensée où les femmes sont systématiquement minoritaires : Proportion de noms de rue portant un nom de femme, de station de métro, nombre de femmes au Panthéon ou primées à Canne, pourcentage de femmes maire, etc.
Les élèves ont pu découvrir de fortes inégalités au quotidien, qui passent inaperçu et modèlent pourtant nos représentations :https://www.youtube.com/watch?v=Fenhixn7q0o
Ouverture
A la suite du quizz, les élèves ont pu échanger sur d’autres lieux d’inégalités : au travail (salaires inférieurs pour poste égal), dans la culture, le sport, la politique, etc.
Les inégalités sont encore présentes, c’est l’affaire de tous de faire en sorte qu’elles disparaissent.
Merci beaucoup à Amela qui a pris le temps de préparer ces rencontres et a passé la journée au collège pour rencontrer et motiver nos élèves !
Déc 19
Lundi 17 décembre 2018
Pour présenter le projet aux élèves, nous accueillons au collège Mélanie Boulanger qui représente la Poudrière, Claire du duo Komorebi et Axelle de Studio Sauvage.
L’Espace Multimedia Gantner n’a pas pu être présent aujourd’hui mais les élèves connaissent la structure et rencontreront prochainement Sophie Monesi qui nous présentera des œuvres de l’exposition.
Le dernier partenaire non présent est les Musées de Belfort qui nous fera l’honneur de nous prêter l’oeuvre de Barbara « Savoir c’est pouvoir ».
Mélanie présente plus en détail le projet qui s’appuie sur la Poudrière dans le cadre du dispositif financé par la DRAC « La parole aux collégiens ».
C’est un projet interdisciplinaire comme les élèves ont déjà pu le remarquer. En plus des interventions dans différentes matières ils bénéficieront de l’intervention d’artistes :
Komorebi en 3A
Studio Sauvage en 3B
Les interventions se dérouleront tout au long de l’année, les élèves seront amener à produire un travail qui reflétera leur réflexion sur la représentation des femmes. Le résultat sera présenté sous la forme d’un concert et d’une exposition à la Poudrière le lundi 17 juin à 18h (tous à vos tablettes, retenez la date !).
Mélanie échange avec les élèves : qui à déjà été à un concert ? Où ? Connaissent-ils la Poudrière ?
Claire présente le duo, composé de sa partenaire Clara et d’elle-même. Pour commencer la présentation, un 1er échange avec les élève autour du nom du groupe :
Qu’est ce que ça vous inspire ? Quelle langue ?
-> c’est un mot japonais, mot intraductible, intraduisible par un seul mot :
La lumière du soleil qui traverse le feuillage des arbres.
Chaque culture possède ces mots intraductibles. C’est la base du projet Komorebi. Ca c’est le concept, qui se traduit sur scène par de la musique électro, plus précisément de la poésie électronique.
Le duo est mu par des concepts clé : amour, partage, vivre ensemble. Dans cette idée les artistes ont choisi 12 mots sur scène, 12 intraductibles qui ont donné lieu à 12 morceaux.
Pour mieux faire connaissance Claire nous montre 2 vidéos :
-> clip : https://www.youtube.com/watch?v=t4UPhGP1quo
->live : https://www.youtube.com/watch?v=qiyngHo2zSQ
Sur scène elles travaillent avec un contrôleur, une batterie, des claviers …. et leurs voix. L’univers visuel est très travaillé, le mot est projeté au début de chaque morceau pour permettre aux spectateurs de se projetter dans leur univers.
A noter que le projet est pluridisciplinaire, les 12 mots sont aussi traduits en cartes postales qui reprennent les 12 morceaux du concert. Les mots ont été confiés à des artistes qui ont donné leur interprétation.
Présentation :
Axelle, est l’un des 2 membres du studio.
Leur travail est varié : créations, déco, graphisme (ex : affiche du Fimu, logo, flyers, pochettes de disque). Il s’agit surtout de la sérigraphie : impression en série d’un visuel.
Leur site :
https://www.studiosauvage.com/
Exemple : Marilyn :
https://www.shop-studiosauvage.com/serigraphies/marylin
-> C’est une citation de Warhol* pour Octobre rose : un mois consacré aux femmes atteintes du cancer du sein. Cette reprise d’une icône de la femme permet de sensibiliser à une cause importante.
La sérigraphie :
En sérigraphie on travaille avec des encres. C’est plus épais que la gouache et s’utilise avec des écrans d’impression (qui ont des trous).
Cette technique permet de travailler les formes, couleurs, mots, textures ….
En sérigraphie le travail de texture est important, on ne trouvera pas l’équivalent ailleurs par exemple en imprimant en blanc (difficile avec une imprimante !), un travail de texture avec une encre argentée qui aura des reflets, des dorures, une encre qui gonfle …
Un peu de vocabulaire : on travaille sur des écran, l’encre sera posée sur l’écran avec une racle.
La particularité de la sérigraphie est justement une grande richesse de travail des encres, par exemple on peut travailler avec des encres phosphorescentes :
Les élèves seront invités à réaliser des propositions par binôme et à réaliser une oeuvre commune. On travaillera autour du sujet de la femme, notamment à partir de l’oeuvre de Kruger qui sera prêtée par les Musée de Belfort :
Nous travaillerons sur papier mais on peut aussi travailler sur du tissu.
Exemple du t shirt « the futur is female », créé par Jane Lure pour financer sa librairie féministe.
https://www.shop-studiosauvage.com/textile/the-future-is-female
Aux élèves maintenant de s’approprier ce sujet et de réfléchir à leur point de vue sur cette question.
Nous retrouverons prochainement les artistes pour commencer les ateliers.
Déc 12
Lundi 3 décembre.
Dans le cadre du projet « Cabinet de curiosités » les élèves reçoivent à nouveau l’artiste Simone Découpe.
La première moitié de la classe sera en atelier le matin avec Mmes Lloret et Rayot, le second groupe l’après-midi avec Mmes Lepera, Trimaille et Lloret.
A. Travail effectué pour l’atelier :
Les élèves présentent les dessins d’insectes -qui font bien peur cette fois ci- afin d’en réaliser une linogravure.
Ils sortent les cadres et images apportés. La récolte n’est pas suffisante, il faudra davantage fouiller les greniers et caves pour la prochaine venue de Simone ! Simone a fait ses devoirs et apporté un cadre qui permettra de valoriser les productions .
Certains ont choisi des images qui pourront donner lieu à des découpes, comme la chimère de Timeo ou le cochon a deux tête trouvé par Régis.
B. Rappel des ateliers :
Les élèves vont travailler en se répartissant en 3 ateliers, si possible en changeant par rapport à la séance précédente :
Simone explique les étapes de l'impression :![]()
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Simone a préparer de quoi réaliser des insectes géants.
Chaque élève a choisi une image et effectue les découpes.
Tania travaille à partir de l'image choisie par Timéo :
Simone présente les gouges pour graver. Les dessins à graver sont sélectionnés. Les élèves placent le papier carbone sur le lino, au dessus du papier carbone mettent leur animal. ils repassent sur les contours de leur animal, celui-ci apparaît sur le lino. puis avec la gouge ils creusent de chaque côté des traits.
Cette fois-ci on imprime les travaux précédents avec la presse pour mieux comprendre les enjeux du travail.
Les élèves se mettent à l'impression : on encre, on pose la plaque, puis un papier, on active la presse et enfin on découvre son imression.
3.Groupe 3 : insectes
Simone à amené un gabarit géant, aux élèves de lui donner forme.
Certains groupes ont choisi de donner de la couleur aux insectes.![]()
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Nov 22
Lundi 13 novembre.
Dans le cadre du projet « Cabinet de curiosités » les élèves reçoivent à nouveau l’artiste Simone Découpe. La première moitié de la classe sera en atelier le matin avec Mmes Lepera, Rayot et Trimaille, le second groupe l’après-midi avec Mmes Chauvin et Lloret.
Rappel du travail convenu :
Les élèves vont travailler en se répartissant en 3 ateliers :
Simone à apporté un cadre avec une feuille de calque qui remplace le verre. Cette structure forme un cadre lumineux comme théâtre d’ombre.
Devoirs : apporter de vieux cadres pour le 3 décembre.
Simone a apporté un ouvrage sur le kirigami. Les élèves devront transposer le modèle et le mettre en volume.
La séance est consacrée à la découverte des techniques. Aujourd’hui on apprend, les réalisations ne seront pas forcément dans l’exposition, on peut se tromper …. mais on s’applique pour apprendre les techniques !
Répartition par ateliers.
Les élèves ont réalisé le pochoir d’un nautilus (coquillage). C’est un 1er exemple.
Avec un scalpel ils découpent, enlèvent ce qui est en noir. Quand c’est fini on scotche le calque à un cadre.
Puis on met derrière le cadre le calque puis encore derrière la lumière …. On peut ainsi apprécier les jeux d’ombres !
Simone présente les gouges pour graver. Les dessins à graver sont sélectionnés. Les élèves placent le papier carbone sur le lino, au dessus du papier carbone mettent leur animal. ils repassent sur les contours de leur animal, celui-ci apparaît sur le lino. puis avec la gouge ils creusent de chaque côté des traits
Attention, les insectes dessinés par les élèves sont très jolis, or les devoirs étaient de faire un insecte EFFRAYANT !
→ Devoirs pour le 3 :
Dessin d’un insecte qui fait Vraiment peur
… et en plus Chercher un idée à mettre dans le cadre (cf travail sur le Nautilus).
3.Groupe 3 : insectes
Simone à amené un gabarit. Les élèves tracent sur le gabarit posé sur un papier carbone qui lui même est sur un papier de couleur.
Le principe est de reporter sur des feuilles de couleurs le gabarit puis on assemble.
Le gabarit ne comporte que la moitié de l’insecte, il faut plier la feuille de couleur, placer le papier carbone puis le modèle.
Merci à Monsieur Michelat qui est venu s’intéresser au travail de nos élèves !
Merci à Simone Découpe pour cette intervention, rendez-vous en décembre pour la suite du travail.
Oct 14
Exposition au CDI « La tête de l’emploi »
Dans le cadre du projet « Femmes : de quel genre êtes-vous ? » les élèves de 3eme ont découvert au CDI l’exposition empruntée par Madame Chauvin, référante à l’égalité filles / garçons à la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité.
http://www.ac-besancon.fr/spip.php?article108
Oct 05
Ce jeudi 4 octobre, dans le cadre du projet « Cabinet de curiosités » avec les 5D, Mesdames Lepera, Lloret et Trimaille, nous avons reçu la visite de l’artiste Simone Découpe !
Lien vers la page Facebook des arts plastiques pour l’article en images :
https://www.facebook.com/aubrac.artsplas.3/posts/292699781551246
L’artiste se présente : Simone Découpe est un nom d’artiste. Elle travaille le papier découpé avec un scalpel. Cet outil est aussi utilisé aussi en science (en SVT par exemple !) et médecine (les chirurgiens).
Simone nous montre des exemples d’oeuvres. Les inspirations viennent des domaines de l’entomologie, des plantes, des sciences, du règne animal :
des coqs, une dissection de grenouille …. On retrouve des éléments de dentelle ornementale et des animaux.
Pour présenter les oeuvres, elle place le papier entre 2 verres. Il y a des petits et très grands formats.
Pour les très grands, elle plie le feuille à la manière des ribambelles que l’on fait quant on est petit.
Fait notable, Simone vient du spectacle, à la base elle est marionnettiste. C’est en s’intéressant aux décors qu’est venue cette passion du papier découpé.
On retrouve dans l’iconographie beaucoup d’insectes et d’animaux car c’est intéressant graphiquement : plumes, poils détails évoquent la dentelle.
Combat de coq
Un exemple sur du papier journal mis sur un fond noir pour double lecture de l’image.
Un autre exemple exposé dans le Nord-pas-de-Calais avec du papier blanc sur fond noir.
Un travail pour une compagnie de danse : un costume en papier découpé ! Le papier fragile entraîne une chorégraphie particulière.
Après ces exemples projetés l’artiste déroule un découpage : attention aux ombres que laisse le papier !
Les élèves se sont rendus lundi au Musée de Montbéliard :
Liens vers les images sur Facebook (uniquement pour les contacts) :
Suite à la visite de lundi : qu’est-ce qu’un cabinet de curiosités ?
-> réponses des élèves :
Des objets hors du commun, classés, bien présentés dans un meuble / une armoire, plein d’animaux naturalisés.
Dans un cabinet de curiosité on peut trouver des choses plus étranges, dans le formol, on peut aussi y intégrer des chimères. Il y a des objets étonnants.
=> On va constituer le Cabinet de Curiosités des 5d avec 3 techniques :
Les élèves expliquent ce qu’est pour eux la gravure, notamment à partir d’exemples vus au musée.
Dans notre cas il s’agira de LINOGRAVURE. Il faudra graver une plaque de lino avec une gouge qui sert à creuser, enlever de la matière. C’est comme un tampon, on laisse le dessin. Ensuite on passe à la presse.
Exemple : ce qui est bleu na pas été creusé.
Les élèves devront inventer le motif qui sera gravé :
Les élèves vont réaliser plusieurs planches entomologiques.
-> devoirs pour la prochaine venue de Simone en novembre : sur une feuille Canson, dessiner un insecte imaginaire sur la 1/2 de la feuille et légender sur l’autre moitié en notant son nom, ses caractéristiques, son lieu de vie ….
Il s’agira de montrer des monstruosités que la nature a créé comme des siamois.
On peut penser aux anciens freaks show où des personnes avec des particularités physiques étaient montrées à la foule.
Avec Simone nous réaliserons un cadre en bois, on y colle du calque qu’on découpe. On orne et ajoute des figures monstrueuses.
On va acheter des globes et, créer des sculptures d’insectes, du kirigami, l’art japonais du découpage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kirigami
Les découpages seront faits à partir de papier imprimé (bouteilles, journaux …). Les animaux ainsi créés seront présentés sous cloche (comme dans le bureau de Cuvier au Musée).
=> Tous les élèves expérimenteront les 3 ateliers.
Les élèves donnent leurs idées par exemples des exemples de poissons à trois yeux comme dans les Simpsons,
on peut penser au personnage d’Elephantman un homme difforme mais aussi à l’univers des super héros : Spiderman, wolverin : les élèves connaissent des exemples d’humains croisés avec d’autres choses pour avoir des pouvoirs.
Les élèves connaissent déjà des monstres.
Les élèves montrent les travaux réalisés lors de l’atelier au Musée lundi.
Avant de se quitter, petit rappel des devoirs :
Pour le 14 novembre :
Dessiner une chimère uniquement à partir d’insectes. Le plus dangereux possible.
Les légender en notant les caractéristiques. Préciser son nom, son lieu de vie, son alimentation.
N’oubliez pas les larves.
Format A4, sur une feuille canson dessiner sur la moitié, noter les caractéristiques sur l’autre moitié.
Merci à Simone pour cette belle présentation, nous l’attendons de pied ferme en novembre pour commencer les ateliers !
Oct 02
Lundi 1er octobre
Dans le cadre du projet « cabinet de curiosités » les élèves de 5d se rendent au château découvrir la collection Cuvier et la collection des beaux arts avec Mesdames Chauvin, Lepera, Lloret et Trimaille . Les élèves se scindent en 2 groupes, un groupe visitera d’abord la partie des Beaux Arts tandis que l’autre commencera par la partie Histoire Naturelle, puis nous inverserons.
Images :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.291082855046272&type=1&l=96a8ab74bc
Visite musée d’art par Sylvie Biron :
Le château regroupe en un lieu plusieurs collections :
Le parcours de ce matin doit permettre un inventaire, notamment en lien avec le cabinet de curiosités.
Salle 1 : présentation du château dans la ville, son histoire par des maquettes, des tableaux ….
Les œuvres sont encadrées pour être protégées et mises en valeur. Les élèves sont invités à observer chaque oeuvre et à les décrire avec le bon vocabulaire.
Première œuvre : un dessin a la plume, en couleur (aquarelle).
La ville est représentée avec le château au dessus. Fait particulier, un arbre très grand est dans la cour. Les personnages sont disproportionnés, ce n’est pas une représentation des plus fidèles de la réalité. Il y a une multitude de détails : des nobles, des paysans, les jardins mais aussi le gibet.
Deuxième œuvre une cheminée en pierre :
elle est très imposante : monumentale, du type que l’on trouve dans des maisons bourgeoises ou des châteaux. Celle-ci provient dune maison bourgeoise. Elle est couverte de personnages :
Sur les 2 colonnes on a l’impression que 3 personnages sont représentés, mais sans jambes remplacées par des sortes de têtes qui ont des ailes, une couronne, des bouches qui grimacent, sont monstrueuses, très expressives. Il y a un mélange entre réel et imaginaire.
Les deux personnages au dessus semblent représenter un homme et une femme très sérieux, droits. Les bras soutiennent la cheminée : les figures sont arrangées pour soutenir l’architecture
-> dessin d’un détail
Un scribe est choisi pour noter :
Technique : un dessin a la plume et a l’aquarelle / sculpture
Matériau:papier/ pierre
Sujet : Montbéliard / figures
Réaliste : ressemblant / figures réelles et imaginaires
Un tableau :
C’est une peinture, qui montre un monsieur jeune, en costume, qui a l’air triste dans sa chambre, installé sur son lit. Dans la chambre à droite on voit un bureau avec des ouvrages ouverts, des étagères couvertes de livres. Sur le bureau une plume nous indique la période, confortée par la
présence du haut de forme et des gants. On devine une ville par le fenêtre. Le plafond est mansardé, il est sous les toits. Il n’est pas fortuné malgré sa belle tenue. Le tapis est défraîchi, le lit n’est pas luxueux, le tabouret non plus, c’est en désordre. Il prend son café sur le bureau. C’est probablement un étudiant a Paris.
Il tient une rose dans sa main, évoquant une relation amoureuse. Il a manifestement un tristesse amoureuse :
Son regard regard est baissé, tout son corps est affaissé, il regarde sa rose. Son regard nous mène vers cet objet. C’est peint dans des couleurs froides ce qui accentue la tristesse. Le titre confirme nos observations : Lendemain de Bal, Charles Weisser
On comprend qu’il na pas quitte son beau costume et est perdu dans sa pensées.
Après ce travail collectif les élèves sont repartis par groupes pour travailler autour dune œuvre :
Antoine Etex, l’Amour pique par une abeille, marbre blanc et socle en marbre, 1860
Jean Georges Berdot, Alexandre le grand faisant des libations devant le tombeau Achille, c 1649
Charles Weisser, l’atelier du sculpteur Armand Bloch
Louis-Aimé Japy, Vallée du Lomont, 1879
Restitution
1. Louis-Aimé Japy, Vallée du Lomont, 1879 :
Peinture sur toile, paysage, l’horizon est bas, sa ligne met en valeur le ciel. L’oeil est attiré par la bergère et les chevaux sous un grand arbre.
2. Jean Georges Berdot, Alexandre le grand faisant des libations devant le tombeau Achille, c 1649 :
Le regard est attiré au 1er plan par des statues en train de se battre, mais le sujet est derrière. Les personnages sont habillés en armures antiques. C’est une scène officielle, historique, importante. Le décor est grandiose.
C’est réaliste mais composé à partir d’éléments qui existent dans divers endroits du monde, ici regroupés de façon artificielle c’est donc un caprice architectural. Le peintre fait une démonstration de technique et de connaissances dans un goût de l’antique.
3.Antoine Etex, l’Amour pique par une abeille, marbre blanc et socle en marbre, 1860
Sculpture qui représente une femme et un enfant, Cupidon. Sujet mythologique. Cupidon est le dieu de l’amour qui rend les gens amoureux grâce a son arc et ses flèches. La femme protège, soutient l’enfant qui grimace car il a mal, piqué par une abeille. Sa mère le protège, c’est Vénus. Cette histoire était racontée dans un poème : ils se promènent, Vénus cueille des roses tandis que Cupidon s’approche dune ruche attiré par le miel. Ce jour là c’est lui qui se fait se piquer. Or c’est un dieu, il ne devrait pas avoir de douleur. Venus le console : c’est lui qui pique, cette fois ci c’est lui qui reçoit la piqûre, c’est aussi une façon de parler de l’amour qui peut être doux comme le miel mais piquer aussi.
La sculpture est réaliste au niveau des proportion, de la facture.
Les figures sont nues pour montrer une virtuosité technique tant pour la douceur de venus que pour la précision du drapé.
4. Charles Weisser, l’atelier du sculpteur Armand Bloch
Peinture sur toile, représente une homme en train de sculpter dans son atelier. Les fenêtres sont hautes, on imagine un sou sol.
Le peintre insiste sur les objets et le geste du sculpteur. On voit de nombreux outils et des copeaux de bois au sol.
Réaliste.
Nous nous déplaçons dans une salle de travail. Une gravure est montrée aux élèves qui doivent répondre aux questions vues dans la matinée : sujet, technique …
Technique : gravure, la couleur est uniforme, il y a un titre et du texte,.sur papier.
C’est comme un journal, imprime pour informer d’événements : une harpie vue au Pérou. L’histoire est racontée a côté.
La couleur est ajoutée au pochoir, après l’impression. C’est de l’imagerie populaire, pour tout le monde.
Sujet : chimère, créature monstrueuse.
Réaliste ? Par endroits la facture est réaliste, par d’autres le dessin devient plus schématique. De nombreux éléments ne semblent pas crédibles :
Des ailes de chauve souris, des cornes de taureau pour encorner des ennemis, la partie basse du corps de poisson avec des écailles pour aller dans l’eau (elle vient du lac), devient 2 queues dont lune se termine par une pique comme un scorpion pour attraper, pincer, transpercer, étrangler …Des pattes de tigre ?griffues comme un aigle, presque palmées, de crocodiles …. Un visage humain, un buste de femme, une longue chevelure, des dents et des oreilles pointues ….
Après une pause déjeuner, c’est la reprise de l’atelier :
Sylvie Biron montre une série d’images représentant des portraits, du réaliste au stylisé pour montrer ces écarts au réel dans la façon de représenter que l’on retrouve sur cette gravure.
Des images d’animaux sont accrochées. Chaque élève en choisi un comme point de départ de sa création. Ils doivent créer leur chimère à partir d’un animal existant .
Nous nous rendons au dernier étage du musée découvrir une pièce particulière avec notre guide François Thirion.
Qu’est-ce qu’un cabinet de curiosités ?
Discussion avec les élèves : on y met plein d’objets, ça peut être dans un meuble ou dans une salle. Ce sont les ancêtres des musées. Tant que l’objet surprenait il pouvait rentrer dans la collection. Les musées ont du faire des choix.
Exemple d’une vitrine :
Trois groupes en haut : les articulés, les mollusques, les rayonnés , les vertébrés en bas.
-> Une organisation en 4 groupes, suivant les conseils de Georges Cuvier. Il a amène l’anatomie comparée et la classification des animaux.
Nous nous appuyons sur cet accrochage pour réfléchir à cette classification :
Les vertébrés ont tous un squelette interne.
Les articulés ont une carapace articulée ; aujourd’hui ont les appelle arthropodes.
Les mollusques n’ont pas dos, un corps mou.
Les rayonnés est un groupe qui n’est pas juste scientifiquement aujourd’hui.
Exercice à partir d’un moulage de fossile :
nb : un moulage de fossile aussi est un vertébré.
Comment placer le genou ?
On part de la tête, et on poursuit les éléments : le cou, la colonne vertébrale, le bassin, le fémur, le tibia, le genou …
2eme salle : Comprendre les classifications
François Thirion nous explique comment lire cette classification à partir de boîtes :
Les animaux sont des métazoaires, en son sein on redivise en boites.
Exemple :
Les craniates : leur point commun est d’avoir un crâne, les craniates peuvent être vertébrés et myxines.
Dans les vertébrés, les glatostomes et les lamproies : ils ont tous crâne et colonne.
Les glatostome : ont une mâchoire. (+sang rouge) et se redivisent : la famille des requins, les ostéichtyens qui ont du cartilage / actinoptérygiens (poisson rouge)/ les sarcopterygiens (cœlacanthe)
Autre exemple : Les arbres des mammifères
-> fiches rechercher 13 et 23
Enn2001 Dans la ligne 13 on mettait les chiroptères et les dermopteres
En 2017 ils sont séparés …
Exercices a partir des tableaux : repérer les différentes familles.
Exercice a partir d’images de squelettes de dragons : lesquels sont crédibles, lesquels sont impossibles ?
Ils ont bien un crâne, une colonne , une mâchoire, des membres, sur terre.mais un dragon a 6 pattes, ce qui n’existe pas chez les vertébrés.
Salle 3
Ronchamp, Noirefontaine, Froidefontaine…. la salle contient des animaux régionaux .
Un exemple à partir d’un animal exposé : quel est cet animal ?
Les poissons et les requins respirent grâce aux branchies.
Celui-ci a des narines, il doit donc remonter à la surface pour respirer. Ce n’est pas un dauphin car sa queue est horizontale contrairement au fossile qui a une queue verticale. Un élève compare au tortue : c’est en effet un ichtyosaure, lézard des mers.
Atelier :
Les élèves découvrent les diverses salles et les collections. Ils doivent choisir un objet qu’ils trouvent intéressant pour figurer dans leur cabinet de curiosité.
-> travail de dessin
Juil 08
Natzweiler-Struthof, unique camp de concentration sur le sol français…
Géographie du camp
Le site du Natzweiler-Struthof, est un ex-camp de concentration et de travaux forcés. Il est situé à 50 kilomètres de Strasbourg, dans le massif vosgien, à 800 mètres d’altitude, sur le mont Louise.
Le camp est constitué d’une grande porte d’entrée, où il y avait une pancarte. Sur celle-ci était écrit « Arbeit macht frei » (Le travail rend libre).
Après avoir franchi l’entrée, se trouvait une grande allée surplombant le camp qui était entouré d’une double enceinte de fils barbelés et de huit miradors, occupés de jour comme de nuit par des sentinelles SS.
Il y avait une potence, visible de toutes les places d’appel. Les gradins, où se trouvaient les places d’appel, sur lesquels étaient implantés des baraquements. Ils pouvaient contenir jusqu’à 300 personnes. Un bunker, les détenus s’y tenaient recroquevillés dans de minuscules cellules. On trouvait également un crématoire. Dans cet endroit, les cadavres étaient incinérés puis leurs cendres répandues dans la fosse aux cendres.
Les détenus incinérés étaient le plus souvent morts d’épuisement, de mauvais traitements ; quelques-uns étaient les victimes des expériences du professeur Hirt et morts dans la chambre à gaz située à 1,5 kilomètre de l’enceinte du camp.
En descendant sur la droite du camp de concentration, se trouvait ce que nommait les déportés : « le ravin de la mort ».
Les déportés soumis à l’extraction de bloc de pierre et de granit, doivent les transporter au-dessus du camp à l’aide d’une brouette jusqu’à ce ravin.
Au moment où le déporté commençait à faiblir en vidant son chargement, un Kapo (gardien) lui faisait un croche-pied. Si le détenu tombait, la sentinelle SS tirait sur le malheureux depuis le mirador, sous prétexte de tentative d’évasion. Chaque « opération » qui était réussie, le SS obtenait des jours de congés et le Kapo complice, recevait des rations supplémentaires.
Dessin de Henri Gayot, déporté du KL-Natzweiler http://voyage.contreloubli.free.fr
L’histoire du camp
Ce site n’a pas toujours été un camp de concentration car, avant la guerre, ce lieu était une station de sports d’hiver, très appréciée par les strasbourgeois et les villages aux alentours. Pour rappel, le camp du Struthof a été le seul camp de concentration en France. Le lieu a été choisi par les nazis, pour son isolement et sa tranquillité. La proximité d’une carrière de granit rose intéressait les nazis qui envisageaient la construction de nouveaux bâtiments dans ce matériau dans les grandes villes allemandes. La construction de ce site a débuté en 1941 et a été ordonné par l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich, Heinrich Himmler.
Il fit construire sur le vaste terrain, plusieurs baraquements pouvant recevoir environ 2 500 déportés. Lorsque l’évacuation du camp en 1944 eu lieu, le nombre de détenus dépassait les 7 000. Dans le camp de concentration, près de 200 schutzstaffel (escadrons de protection), dit « SS », encadraient les détenus. Les prisonniers étaient identifiés par des triangles de couleur selon leur statut. Rouge pour les politiques, rose pour les homosexuels, vert pour les droits communs, violet pour les adeptes de sectes religieuses et noir pour les Tziganes. Les Juifs, devaient obligatoirement porter l’étoile jaune.
Les déportés arrivaient en gare de Rothau par convoi, puis ils devaient monter au camp à pied, situé à 8 kilomètres, sous les coups et les cris des SS.
Les détenus venaient de toute l’Europe conquise par les allemands et étaient de toutes nationalités.
Dès juillet 1943, des résistants français se font emprisonnés au camp de concentration, isolés des autres déportés et devaient porter le sigle NN, « Nacht und Nebel » (nuit et brouillard).
Ceux-ci étaient destinés à une mort cruelle et rapide, le plus discrètement possible.
Entre 1942 et 1944, le camp du Struthof est aux ordres du Oberführer SS, Jospeh KRAMER, pendu à la fin de la guerre. Il a été « formé » aux camps de Dachau, d’Auschwitz et de Mauthausen. Là, il était chargé de mettre en œuvre le programme « Vernichtung durch Arbeiten », signifiant « L’extermination par le travail ».
C’est une barbarie qui est assez bien organisée administrativement.
De nombreux prisonniers mouraient d’épuisement, du manque de nourriture, par le travail forcé, mais également par les exécutions, les diverses expériences médicales, voire chimiques (test des gaz, cyanure…). De même que, quelques cadavres étaient envoyés à l’Institut d’Anatomie de la ville de Strasbourg, pour le docteur HIRT.
En septembre 1944, le camp doit être évacué vers le camp de concentration de Dachau, face à l’avancée des alliés. Le camp laissé à l’abandon, est repris par les alliés et accueille les miliciens (membre d’une milice) et les alsaciens accusés d’avoir collaboré avec l’Allemagne nazie.
http://www.cndp.fr
En septembre 1946, près d’un millier de détenus sont encore présents au camp du Struthof. Les baraquements ont été conservés jusqu’en 1953, puis démontés et incinérés, afin de masquer les traces des souvenirs morbides.
Plaque commémorative
La journée d’un déporté
Le quotidien du déporté est régulier. En été, il est réveillé plus tôt (4 heures du matin) et en hiver il est réveillé plus tard (6 heures du matin). Une fois levé, quand il avait la chance d’avoir de l’eau, celle-ci était glacée. Ensuite, il s’habillait puis recevait un demi-litre de tisane ou un ersatz de café. L’appel sur la place de rassemblement pouvait être rapide ou durer des heures. Par rang de cinq, les soldats SS comptaient le nombre de détenus de chaque baraquement et les morts qu’il y avait eu pendant la nuit (les déportés devaient les tenir entre eux jusqu’à la fin de l’appel). Une fois l’appel terminé, le captif devait rejoindre son « kommando » (groupe de travail). Puis il était envoyé vers différents chantiers : carrière de granit, de sable, construction de la route, de la kartoffelkeller… Par temps de brume, les « kommandos » ne travaillaient pas, afin d’éviter toute tentative d’évasions. A midi, le prisonnier recevait une modeste ration de soupe. Le second appel de rassemblement se déroulait après le repas, le troisième, à 18 heures. Enfin, le dîner se faisait dans les baraquements. Le repas du détenu était composé d’un semblant de café ou de tisane, 200 grammes de pain de mauvaise qualité et un peu de margarine. Les rations ont dû être réduites vers 1943, passant de 200 grammes à 100 grammes.
Les évadés du camp d’Août 1942
Il y a eu de nombreuses tentatives d’évasions au camp Natzweiler-Struthof, notamment en 1942. La première tentative d’évasion était celle d’un allemand, début 1942. Deux jours après, il fut malheureusement repris et exécuté par les SS. En Août de la même année, cinq autres prisonniers ont eu la chance de pouvoir s’échapper. Il s’agissait d’un allemand, d’un autrichien, d’un polonais, d’un tchèque et d’un alsacien : Martin WINTERBERGER. La partie semblait gagnée pour eux. Le groupe fuit vers le sud de la France pour se rendre en Espagne et rejoindre le Maroc avant de gagner l’Angleterre, afin de rejoindre les Armées alliées. Hélas, l’allemand quitte ses camarades, et préfère se diriger vers la Suisse. Il est capturé et rapatrié au camp, où il sera pendu début novembre.
Le camp aujourd’hui
La visite débute par la découverte d’un petit musée ; on peut y voir de nombreuses reproductions des dessins de Henri Gayot, qui sont des témoignages forts de la vie des déportés ; il y a de nombreux panneaux d’explication et quelques objets évoquant le quotidien des déportés : tenue rayée, quart, lavabos, châlits …
Le Centre Européen du Résistant déporté
Il a été construit sur la kartoffelkeller ; les nazis ont fait creuser et bétonner cette cave à pommes de terre par les déportés.
https://www.dna.fr
Elle est construite à partir de 1943 et mesure 120 mètres de long : elle comporte 22 alvéoles. Où aurait-on pu trouver des tonnes de pommes de terre pendant la guerre pour remplir cette cave ? Les nazis voulaient simplement épuiser les prisonniers dans cette tâche.
Autour de la cave, des panneaux retracent l’histoire du nazisme et de la résistance à cette idéologie dans tous les pays d’Europe. A l’entrée du centre, dans des vitrines, sont exposés des objets retrouvés dans les grands camps de concentration et d’extermination d’Europe.
Une exposition sur le racisme nous fait réfléchir sur cette question à travers les grandes périodes de l’histoire et aujourd’hui. Elle nous apprend en conclusion qu’il faut toujours rester vigilant.
http://www.struthof.fr/fr/actualites
Mes impressions
J’ai été très touchée par ce lieu que j’ai visité car de nombreuses personnes y ont énormément souffert, il y a à peine 73 ans. Beaucoup d’entre eux ont été séparés de leur famille, parents, enfants… D’autres se sont faits assassinés.
C’est un lieu où l’émotion est présente, comme la tristesse.
C’est donc un lieu de mémoire car les membres d’une famille ou d’une personne décédée dans le camp, viennent lui rendre hommage en pensant à elle.
La mémoire, le souvenir du passé sont essentiels pour construire notre futur.
Emilie FERRO 3 A
Juil 08
Les élèves des 4 classes de 3ème ont mené ce projet tout au long de l’année, sous la direction de Louise Lévêque, metteure en scène de la Compagnie « Vivre dans le feu » et encadrés par les professeurs de Lettres et d’Histoire du collège.
En octobre, ils découvraient à Pfetterhouse des ouvrages défensifs de la Grande Guerre situés dans la zone des 3 frontières, ayant fait l’objet d’une restauration par l’association du Kilomètre Zéro.
Dans un second temps, les élèves ont été accueillis au Conseil départemental du Territoire de Belfort où ils ont pu consulter des archives de la Première Guerre mondiale ; Joseph Schmauch et Jean-Christophe Tamborini leur ont préalablement expliqué le rôle d’un service d’Archives départementales. Les documents mis à disposition concernaient tout particulièrement l’année 1918 : la presse locale (La Frontière, Germinal…), des cartes postales, des courriers adressés au maire de Morvillars (la commune accueillant durant la guerre un HOE, c’est-à-dire un hôpital militaire), les éphémérides du belfortain Louis Herbelin, décrivant au jour le jour les événements se déroulant à Belfort et dans le département. Les élèves ont collecté dans ces documents toutes les phrases interrogatives. Ils ont fait de même avec les lithographies conservées au musée d’Histoire et consultées à la Tour 41.
Les élèves ont également collecté les questions qui leur étaient posées dans leur vie quotidienne. Toutes ces phrases interrogatives furent le point de départ du texte composé par Louise Lévêque. Ainsi fut créé ce projet d’écriture autobiographique et historique, sous forme de poème documentaire.
Entre février et avril, dans le cadre d’ateliers de pratiques théâtrales, elles ont été mises en scène et mises en voix ; début mai, furent organisées les dernières répétitions générales. C’est devant leurs camarades du collège que le spectacle a d’abord été présenté vendredi 4 mai à 15h00 ; puis devant parents, professeurs et invités pour une seconde représentation à 17h30.
Pour tous, ce projet a été le moyen de rendre plus concret ce qu’est la notion d’engagement (à travers l’histoire et aujourd’hui). Il a contribué à initier les élèves à la recherche dans les documents d’archives, à la construction de la réflexion personnelle, à cultiver la sensibilité et l’esprit critique de chacun. La mise en œuvre de la performance poétique et historique a permis de travailler le processus de création collective, en encourageant le développement de compétences multiples. Sur scène, devant un public, chaque élève s’est exprimé avec sincérité et émotion ; certains se sont véritablement révélés dans cet exercice difficile.
Pour tous nos élèves, ce projet a constitué une belle expérience, s’inscrivant parfaitement dans leur formation de futur citoyen et leur faisant prendre conscience de valeurs précieuses à défendre.
Encore bravo à nos élèves et de sincères remerciements à toutes les personnes qui ont rendu possible la réalisation de ce projet.
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