Projet Bestiaire

Ateliers stopmotion au collège

 

Florent Wong,  Sophie Monesi et Joël M’Bajoumbé sont intervenus au collège auprès des 4 classes de 5eme afin de réaliser des animations.

Les élèves ont travaillé par groupe pour créer des films à plusieurs mains qui nous parlent de la 6eme extinction de masse.

 

https://www.instagram.com/p/CXRLEpgs85k/?utm_medium=copy_link

Projet Bestiaire : visite à l’Espace Multimédia Gantner

Visite pédagogique à l’Espace Multimédia Gantner

Les 27 et 28 septembre les élèves de 5eme B et de 5emeD se sont rendus à l’Espace Multimédia Gantner.

Nous avons été accueillis par Sophie Monesi, chargée du public. Elle présente les différentes activités de l’Espace Multimédia Gantner.

Nous nous séparons en deux groupes.

Le premier suit Sophie en visite d’exposition, le second découvre le fond documentaire, ensuite nous nous partageons en ateliers.

BIBLIOTHEQUE

Nous découvrons le rôle de bibliothèque avec Nathaniel. La lecture publique est obligatoire au niveau départemental et non au niveau de la mairie. La médiathèque départementale prête aux bibliothèques des communes de moins de 10 000 habitants.

L’EMG à donc une bibliothèque pour consulter et prêter livres, Cd, DVD, mais ils pourvoient aussi une aide technique. Par exemple en ce moment pour le Festival Contes et Cie, un prêt de scène, de sono.

La bibliothèque est liée à la particularité du lieu, tourné vers le numérique, son fond l’est aussi : Arts et nouvelles technologies, société. On y trouve des livres sur les artistes, les mouvements, la philosophie, les questions de société.

Le lieu questionne aussi l’obsolescence et participe à la conservation du numérique.

Une discussion est menée avec les élèves sur leurs usages du numérique. Ils consultent abondamment les réseaux sociaux. Attention à ne pas perdre de vue que les plateformes cherchent à nous retenir un maximum de temps. Pour ce faire les algorithmes nous proposent des contenus conformes à nos attentes et nous confortent donc dans nos opinions et nos goûts en nous proposant ce que nous aimons déjà, nous enfermant dans une vase clos.

VISITE D’EXPOSITION

Sophie présente l’exposition « Donner forme à l’éther », dédiée au radio art. Elle engage une discussion avec les élèves pour définir les termes : un art pour communiquer, parler, dessiner avec la radio ?

La radio fonctionne avec des ondes. Il faut un émetteur, une antenne qui distribue les ondes, un récepteur.

Les artistes ici utilisent les ondes comme matériaux artistiques. Or elles sont invisibles, intangibles. Si on est équipé on peut les entendre mais on ne les voit pas.

→ œuvre Collectif Pinode, Studio 3.14, 2021 :

Micro, table de mixage : tout ce qui constitue un studio jusqu’au bout avec la radio.

Ce studio à la particularité d’être mobile.

Le collectif PINODE a comme objectif une radio qui émet n’importe. Elle a une portée poétique et politique. Ce n’est pas seulement un studio, par sa mobilité il rend ce média accessible à tous.

Un vidéoprojecteur montre le chat qui est lié à la radio qui émet à Paris et Mulhouse grâce à un émetteur à puissance d’émission à l’échelle de la ville.

→ Joyce Hinterding, The Large Logarithmic VLF Loop antenna, 2015

La peinture est conductrice, elle capte les ondes radio. Le dessin reprend la forme d’une antenne grâce à une forule mathématique le dessin perrmet de capter un maximum d’ondes en fonctionnant un peu comme un entonnoir.

Les ondes radio sont dites VLF = Very Low Frequency

L’antenne capte les ondes, pas forcément les ondes radio, et les fait entendre grâce à un casque.

Nous et notre environnement produisons de l’électricité, c’est visible par exemple lors d’un orage.

Ici on entend surtout les antennes présentes dans l’espace d’exposition.

→ Nicolas Montgermont, Axis Mundi, 2017

L’antenne émet des ondes radio. Elles vont à la vitesse de la lumière, sont envoyées dans l’espace pour y réaliser un dessin. L’antenne bouge pour que l’onde dessine des formes en se déplaçant, suivant les instructions programmées.

Les dessins reprennent des constellations qui n’ont pas été retenues par notre culture.

ATELIER DESSIN

Florent se présente rapidement (il viendra se présenter au collège prochainement). C’est un artiste belfortain, plasticien. Le dessin reste son moyen d’expression de prédilection.

Les élèves vont travailler la question de l’hybride. Ils définissent un hybride : mélange d’animaux, transformés avec autres chose. Il s’agit de créer quelque chose d’inattendu.

Les élèves vont hybrider des animaux pour qu’ils puissent s’adapter à leur milieu. De nombreux objets sont disposés sur les tables et tout autour d’eux, issus de la technologie.

Florent montre quelques dessins. Des dessins qu’il qualifie de brouillons qui peuvent devenir le point de départ de compositions.

Les élèves se mettent rapidement au travail. On peut commencer un brouillon où on note une idée, un mot avant de passer en grand au fusain et on ajoute les textures.

ATELIER 3D

Joel à préparé des ordinateurs de gamers avec casques 3D. Les élèves vont expérimenter la remodélisation 3D en retravaillant des animaux en voie de disparition qu’il faut upgrader afin de leur permettre de se protéger.

Joël leur explique comment régler le casque et utiliser les manettes pour travailler avec Occulus medium.

Les élèves travaillent en binômes.

 

 

 

Projet bestiaire : Intervention de Florent Wong

 

 

Les 4 et 5 octobre ateliers avec Florent Wong

Florent Wong nous retrouve au collège sur deux matinées pour se présenter et travailler avec les élèves.

 

  1. Présentation

Artiste

 

Florent est artiste plasticien, surtout dessinateur. Pour vivre, il vend en galerie.

La galerie diffère du musée car c’est tenu par un marchand qui ne produit pas les œuvres mais les vend. On eut y voir les œuvres gratuitement, produites par des artistes vivants, du moment. C’est une façon de s’intéresser à ce qui se passe. A Belfort nous pouvons profiter de deux galeries : la galerie Robet Dantec et la Galerie Cheloudikoff. Certains événements nous permettent aussi de rencontrer œuvres et artistes contemporains, par exemple l’exposition Fell Art à Audincourt en octobre.

Pour compléter ce travail d’artiste, Florent répond aussi à des commandes, par exemple de l’illustration. Il intervient aussi auprès des établissement scolaire dans le cadre de projets comme ici.

Pour lui les arts plastiques au collège sont importants car c’est son professeur d’arts plastiques qui lui a transmis le goût de la pratique. Il apprécie toujours ce temps de rencontre avec les élèves.

Les arts plastiques sont aussi importants en tant qu’ouverture vers d’autres métiers : architecture, design, illustration.

Sa pratique

Florent aime travailler avec l’accident.

Dans un tableau tout n’est pas donné tout de suite, demande du temps. On peut y voir une invitation à se raconter des histoires. Des éléments dans le temps s’imbriquent les uns dans les autres.

Parmi les références marquantes pour lui, l’artiste cite le mouvement surréaliste et son goût pour l’exploration du rêve. Comme en musique il s’agit de composition et de création et l’on peut avoir des influences de différents styles, références,musiciens. Pour lui il s’agit du surréalisme et de la figuration libre. Les artistes de la figuration libre aiment les dessins d’enfants car créatifs, et revendiquent le besoin de laisser s’exprimer quelque chose de naturel.

Rencontre avec les œuvres :

Les élèves reçoivent des carnets de croquis. Ils les feuillettent en petit groupes, discutent autour. Florent répond à leurs questions au fur et à mesure.

   

Quelques cadres :

Ces dessins se regroupent autour de la thématique du bestiaire, des animaux, du vivant et de notre rapport à notre environnement.

Un animal fossilisé, une huitre géante dans la foret (ici c’était la mer il y a très longtemps), une pieuvre au milieu de débris de choses manufacturées.

Dessin grand format

La composition est inspirée de la question de la déforestation, de façon très locale, après avoir vu à Belfahy des pans de montagnes où il n’y a plus d’arbres. Il imagine un cerf qui se demande ce qui se passe. Une influence croisée est celle des images des personnes hébétées enveloppées dans des couvertures lors de la catastrophe de Fukushima.

  1. Mise au travail

Demande formulée aux élèves : Dessinez un animal qui n’est pas encore disparu, comme s’il l’était.

→ comment le présenter comme une rareté ? (cf codes muséaux : socle, vitrine, cartel)

Nous allons tous disparaître, avec la 6eme extinction de masse toutes les espèces que nous connaissons – y compris la notre- sont en danger.

→ mise au travail

Technique du dessin au crayon de couleur.

 

Projet cabinet de curiosité

Les élèves ont confectionné des animaux en assemblant des solides mathématiques (prismes droits, cylindres et pyramides).

Cela fut l’occasion de réinvestir des notions vues au cours de l’année en lien avec les animaux vus lors de la visite au château de Montbéliard et étudiés tout au long du projet.

En effet, les 5èmes ont eu à concevoir entièrement leur animal, ont dû réinvestir la notion d’échelle et une réalisation d’une perspective cavalière qui leur a permis d’aboutir eux-mêmes aux différents solides qu’ils allaient avoir besoin afin d’en construire les patrons.

 

Projet « fais pas si, fais pas ça »

Les 3èmes  ont été amenés à dénoncer les violences sexistes et racistes en tant que compositeurs et interprètes en éducation musicale. Certaines chansons ont été mises en vidéos pour accompagner les photos des céramiques réalisées lors des ateliers avec Cathy Baume dans le cadre du projet « Fais pas si, Fais pas ça »

https://youtu.be/Rl_qZQZNo2A

https://youtu.be/eTj4zPkemH0

Projet Cabinet de curiosités

Cabinet de curiosités 

 

Dans le cadre du projet « Cabinet de curiosités » mené en 2019 -2021 avec Eric Bernaud, Cathy Baume, Vincent Marguet et Sophie Monesi, en partenariat avec l’Espace Multimédia et les Musées du château de Montbéliard, la finalisation du travail ayant été compromise, un rendu numérique vous est proposé avec le lien ci-dessous.

Certaines vidéos sont réalisées pour être vues avec un masque 3D, mais elles peuvent tout a fait être vues ainsi, la souris permettant de bouger l’image.

 

Dans l’impossibilité de proposer un vernissage en présentiel, nous vous proposons de découvrir la démarche et le travail des élèves en ligne.

1. Présentation :

https://youtu.be/tFW7XFwhlv8

 

 

2. Eric Bernaud

https://vimeo.com/565487928

3. Vincent Marguet

https://www.youtube.com/watch?v=IZ0rPFUPu_8

 

4. Cathy Baume

https://youtu.be/at2L45wqFNY

 

5. Sophie Monesi

 

« L’espace multimédia Gantner, service du Département du Territoire de Belfort et antenne art contemporain de la Médiathèque Départementale est une structure culturelle partenaire dans de nombreux projets Cultures Collèges. Ces projets permettent de mettre en relation les professeurs, les structures et les artistes avec les élèves. L’EMG est une ressource à la fois pour la mise en contact avec les artistes mais aussi pour des interventions directes avec les élèves.
Ces interventions prennent la forme d’ateliers de création multimédia avec les outils à disposition, ici par exemple avec Vincent Marguet autour des outils de création en réalité virtuelle, mais aussi de moments de médiation où les élèves rencontrent des œuvres d’art numérique, à l’EMG via les expositions ou dans leur classe via des prêts d’oeuvres de la collection.
Cette année le projet a été malmené par la pandémie, et les prêts d’oeuvres ont du être annulés. Ce n’est que partie remise, puisque ce partenariat pérenne et de qualité entre nos deux structures se poursuit l’année prochaine !
Je profite de ce moment « bilan » pour souligner l’investissement de l’équipe enseignante, des intervenants et des élèves qui ont su poursuivre et même sublimer ce projet dans les conditions si compliquées que nous connaissons ces derniers mois.
Merci
Sophie Monesi »

 

6. Conclusion

https://youtu.be/tFW7XFwhlv8

 

7. Accès au Cabinet de Curiosités :

 

http://espacemultimediagantner.cg90.net/VR/cabinetcuriosite/

 

 

Bravo et merci à Eric Bernaud et Vincent Marguet pour cette interface qui sort de l’ordinaire et permet de découvrir les travaux des élèves, malgré la crise sanitaire.

Merci à eux d’avoir tenu bon pour finaliser le travail, malgré tous les obstacles.

Merci à tous les intervenants et partenaires qui ont rendu ce projet possible :

Eric Bernaud, Cathy Baume, Vincent Marguet, Sophie Monesi, l’Espace Multimédia dans son ensemble, Sylvie Biron et François Thirion pour les Musées du château de Montbéliard, Cultures Collèges, la DRAC et la DRAEAAC qui permettent le financement.

Projet « Fais pas si, Fais pas ça »

Simone Veil, assemblée nationale, projet de loi sur la légalisation de l’avortement, 1974

Les femmes jouent un rôle dans l’évolution de la société. Simone Veil en est un parfait exemple. Ministre de la Santé puis présidente du parlement européen puis ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, elle a permis aux femmes en France de disposer de leur corps avec la loi Veil (loi pour le droit à l’IVG). Pendant les cours de SVT sur les comportements responsables dans le domaine de la sexualité, a été réalisé un état des lieux des législations dans le monde par rapport à l’avortement et a été abordé le combat de Simone Veil.

« Fais pas si, Fais pas ça »

Travail accompli en anglais en lien avec le projet Fais pas ci – Fais pas ça.

(image copyright Disney)

Fin juin 2020 toutes les classes de 4ème sauf une ont visionné Black Panther au retour de confinement, comme introduction au projet de l’année suivante.

En début d’année scolaire, nous avons introduit le sujet de la Diversité des humains avec Happy! de Pharrel Williams.

Le thème du « Travail », comme concept scientifique ou autre, a été sous-jacent pendant tout le projet en anglais, en commençant par Work de Rihanna (avec des paroles réduites).

Nous avons utilisé du vocabulaire de situation, des adverbes de fréquence et le présent simple pour exprimer des habitudes et décrire le caractère. Nous avons étudié la biographie de Rihanna au présent, en exprimant les habitudes, les goûts. Nous avons fait une activité sur les jobs d’été et l’orientation.

Avec la chanson « Entrepreneur  » de Pharrel Williams, nous avons vu des images d’entrepreneurs afro-américains qui ont monté des affaires pour faire avancer l’économie de leur communauté. En focalisant sur la différence entre le présent be + BVing et le présent simple nous avons pratiqué l’analyse d’offres d’emploi. A l’aide de l’expression de l’obligation personnelle et collective, nous avons abordé les attendus dans le monde du travail futur (qualités).

Les 4 classes de 3ème ont visionné le film Hidden Figures projeté en salle polyvalente.

En visionnant une vidéo sur l’Ingénierie aérospatiale, nous nous sommes penchés sur du langage scientifique et technique (extraits) simple de niveau B1 du Cadre Européen de Référence en Langues. Grâce à des questions fermées et questions ouvertes, nous avons révisé les pronoms personnels, adjectifs et pronoms possessifs, ainsi que le présent d’observation, description, commentaire (be + ing).

Nous avons enchaîné sur les métiers scientifiques avec le laboratoire du personnage de Shuri, ingénieure, sœur de Black Panther, et sur le vocabulaire des objets et concepts techniques d’étymologie grecque, comme « kine » (monde du cinéma).

Au moment de l’élection présidentielle américaine, nous avons écouté et étudié quelques strophes des paroles de Funky President de James Brown qui est une référence à des émeutiers Euro-Américains et un président, correspondant au contexte actuel en 2020.  A travers une vidéo éducationnelle, nous avons étudié le vocabulaire lié au Collège électoral.

Sandrine Mubenga, ingénieure en électricité et énergies renouvelables.

Comme illustration du thème de l’aérospatiale, nous avons étudié un document iconographique sur la Course à l’Espace pendant la Guerre Froide dans le manuel, en usant du futur et des modaux must, can, may pour exprimer l’obligation, la probabilité et le conditionnel. Nous avons également lu la biographie d’une astronaute afro-américaine.

Dans le cadre de l’éveil à l’égalité homme-femme ainsi que la lutte contre les discriminations « raciale » et contre les handicapés, nous avons analysé des extraits de l’interview d’une Développeuse ghanéenne handicapée dans laquelle elle explique des maladies handicapantes ainsi que son parcours personnel. Deux autres Ingénieures africaines nous ont expliqué (extraits) leur travail dans les domaines de l’électricité renouvelable et le traitement de l’eau.

Pour travailler l’usage des modaux et du conditionnel, nous avons analysé la présentation d’un étudiant en ingénierie aérospatiale à propos des trajectoires de la navette spatiale.

Nous avons mis en perspective notre position dans l’Univers à travers l’étude des tailles des planètes, des étoiles et de l’univers en étudiant les conditions d’évolution à l’aide de comparatifs, superlatifs, modaux et du conditionnel.

logo original de Public Enemy créé par Chuck D, représentant un Afro-Américain ciblé par un policier à l’idéologie raciste, Smithsonian, gift from Chuck D.

Le 15 janvier, le jour de Martin Luther King aux US, nous avons commencé à travailler sur la chanson Fight the Power de Public Enemy, chanson du film Do the Thing de Spike Lee (étude des symboles de la vidéos de 1989 puis celle de 2020 à l’occasion des manifestations Black Lives Matter). Les élèves ont fait une Web quest basée sur les vidéos à propos de l’histoire des luttes afro-américaines.

Février est « Black History Month » aux US. Cela a été l’occasion de rebrasser de manière intense la grammaire verbale sur les thèmes vus, en particulier: le présent simple pour les faits, le présent be + BV-ing pour l’observation, description, le futur de prédiction/ certitude, conditionnel, les modaux pour la capacité, la possibilité, l’autorisation, l’interdiction, l’obligation, les règles « connues de tous », la probabilité plus ou moins élevée, la proposition infinitive (expression de la volonté imposée), le prétérit pour le récit, la biographie, le passif pour les actions/états subis, le present perfect pour rapporter des bilans, constatations, le lien passé-présent, le futur de préparation et autres futurs, les modaux et leurs équivalents pour la suggestion, les besoins, …

Cité médiévale du Great Zimbabwe, Amazon AWS

A travers des web quests sur Google Earth, les élèves ont repéré des similitudes dans les paysages semi-urbains sur 3 continents: l’Amérique du Nord, du Sud et l’Afrique. Ils ont pu constater l’influence de la colonisation européenne puis l’ont comparée avec une construction précoloniale au Zimbabwe (qui a donné son nom au pays): un bâtiment – château fort également observatoire. Ils ont également observé des architectures autochtones en Amérique.

Un brainstorming a permis aux élèves de mener une réflexion sur la base de la chanson Fight the Power: de quel(s) pouvoir(s) s’agit-il ? Ils ont trouvé les idéologies combattues (racisme, xénophobie, sexisme, etc) et ont réalisé l’importance de la prise de conscience des oppressions pour le fonctionnement des démocraties. Ils ont fait usage du prétérit, de quantifieurs, de comparatifs, superlatifs et du lexique des pays.

Le lundi 22 mars a commencé la Semaine d’éducation contre le racisme et l’anti-sémitisme/ Semaine internationale de lutte contre les Discriminations. La décennie 2014-2024 est également la décennie des Afro-descendants dans le monde. Dans ce cadre, un travail sur des « memes » (liés à BLM entre autres thèmes) et des documents typiques des réseaux sociaux leur a permis de présenter oralement des descriptions pour les apparier aux images sur un mur numérique.

Boîte d’un des jeux de cartes de connaissances, Pomegranate Communications

Des jeux de cartes de connaissances « Droits Civiques » et « Histoire Afro-Américaine » leur ont permis de rechercher de mots clé et d’étudier les structures verbales et nominales récurrentes dans les textes, liées aux thématiques.

Un questionnaire en ligne a clôturé le visionnement d’un documentaire ARTE sur Johnny Clegg pour comprendre ce qu’était le système raciste de l’Apartheid.

A la fin du confinement, lors d’un travail sur la colonisation de l’Australie à travers le point de vue d’une Australienne aborigène (dans le manuel) sous forme de rappel du travail fait en 4ème avec des chansons de Midnight Oil, les élèves ont pu constater que les Aborigènes refusent de célébrer l’invasion européenne et le racisme actuel.

En point d’orgue de l’année, les élèves ont discuté et débattu du « sérieux des blagues ». Dans la conclusion « Jokes are no joke / Les blagues c’est du sérieux », synthèse des travaux de groupes de discussion de 4 élèves, avec compte-rendu à l’oral individuel en 4 étapes avant d’arriver à une conclusion globale pour toutes les classes de 3ème, ils ont exprimé leur prise de conscience du rôle social des blagues ayant pour cible des humains. Une finalisation à l’écrit avec un texte à trous a permis de reprendre toutes les réflexions de tous les groupes. Voir la synthèse des idées des groupes complète en anglais en fin d’article.*

Lors d’une vidéo-conférence en direct en salle polyvalente en début d’année avec des intervenants du MEDEF et de l’Association des Managers de la Diversité, ils avaient pu constater que les statistiques de sondages en entreprises révèlent que le mode de harcèlement le plus dénoncé est « les blagues lourdes » (la présentation des statistiques manque dans la vidéo, malheureusement).

Au mois de juin, nous avons repris le thème du « travail » car la démocratie ne fonctionne pas sans l’énergie des citoyens et leur travail pour la faire vivre, à tous les niveaux et à tous les moments. La lutte contre les discriminations et en particulier contre le racisme et le sexisme y est centrale, comme le montrent les périodes de lutte pour le droit de vote, pour l’accès au travail sans « plafond de verre », pour l’égalité et l’équité dans tous les domaines.

En activité courte, nous avons étudié l’étymologie de « Hidden Figure », expression extraordinairement polysémique, titre du film vu en début d’année, puisque « figure » par exemple, signifie figurine, chiffre, image, silhouette, personne, etc…

Nous allons conclure le travail de l’année par le visionnement individuel sur les MacBooks de la Classe Mobile et la lecture individuelle sur papier de vidéos et d’articles reprenant les thématiques de l’année, dont les élèves devront rendre compte en français et trouver les liens entre les vidéos et les articles. (Ce travail n’a pas pu être accompli par manque de temps). Il est prévu pour les classes de 3ème l’année prochaine.

Tsotsi poster, Wikipedia

Tout au long de l’année, comme un rituel en classe ou en « libre-service » dans la partie « Travail » de l’ENT, des vidéos musicales (surtout de Hip Hop) ont été proposées pour illustrer les thématiques.

En toute fin d’année, un travail sur des chansons de rap pour l’aspect rythmique et poétique, la richesse lexicale est prévu, suivi du visionnement du film sud-africain Tsotsi, traitant de la discrimination due à la pauvreté, et dont la bande son est du hip hop sud-africain.*

Comme « cerise sur le gâteau », les élèves apprendront que Spike Lee, réalisateur de Do the right Thing et de la vidéo de Fight the Power, sera président du Festival de Cannes cette année 2021 (décalé de 2020).

*Synthèse complétée en classe comme texte à trou, pour travailler également des aspects du lexique et des faits de langues:

Conclusion of the discussions and debates

Jokes are no joke!

Most of the groups in all the 9th grade classes have concluded that jokes have different effects depending on the context.

First, they have realized that jokes make the joker (the one who tells the jokes) feel good; please him (less often her). Second, the jokes may make the listeners laugh when they are surprised or shocked by the content of the joke, even when they don’t really enjoy it.

Actually, several students’ opinion was that they don’t really like jokes; in many cases they never tell jokes or they don’t know any joke.

Other people like jokes, however, they have realized that they may hurt other people, so that they agree such jokes shouldn’t be told in some contexts. That’s because they still feel empathy: the jokes haven’t completely desensitized them towards other people.

Thus, one can see that jokes have a social role in the sense that they can have an impact on the people who tell the jokes and on those who listen to or hear them. They provoke generalizations from stereotypes and desensitization leading to dehumanization of others in some cases.

Some jokes are considered “light” but when they hit people who undergo a repetition of micro-aggressions due to their “race” or supposed “race”, religion, gender, supposed gender or sexual orientation, mental or physical handicap, it becomes a form of harassment or bullying, due to the persistent aggressions. As a consequence, the targets of jokes can become depressive, aggressive, discouraged or deluded* depending on the context and the time, as individuals or as groups. (* they start to believe something that is not true)

Indeed, for example, children at school or adults in the workplace, might feel excluded by jokers who try to express a feeling of superiority in that context. Jokers can become unconscious or conscious bullies.

Groups who have an important social role could be impacted negatively by the desensitizing that comes with dehumanizing* other people through jokes told in secret or closed circles like the workplace or social networks groups. (*transforming them into animals, objects, organic matter, magically disappearing them, etc.)

For instance, several ethnic-Arab or “black” French police officers have discovered and denounced the existence of such groups that perpetuate racist, xenophobic, sexist, anti-Semitic, etc. ideas by principally using cruel, demeaning (diminishing), naughty, mean, vicious, ferocious, offensive jokes as a conveyor of spite, malice and scorn. So far, the police officers accused of such unlawful (illegal) behavior have not been neither prosecuted nor punished.

This shows that jokes have an important role in human societies as vehicles of ideology. They are rhetorical tools and therefore “educational” tools. That’s why sometimes jokes are told to or in the presence of children in family circles or friendly groups, even when the jokes are disrespectful, rude, hurting, insulting or derogatory.

Jokes can vary with space and time (i.e. context), and ideological jokers “hide behind jokes” to escape being punished by justice*. They deem the targets of their jokes “weak” because “they can’t take a joke” and protest by referring to “freedom of speech” or even “freedom of fun”. They often claim that their “freedom” is reduced when they are asked to stop telling offensive jokes. It is very difficult for victims to defend themselves against offensive jokes because they are the ones who are designated as “stupid”. (* If their stories were not jokes, in Europe for instance, people could be fined or jailed for “inciting racial hatred” or “harassing people with less power”).

Finally, when one examines who is usually targeted by jokes, one realizes that it corresponds to the actual targets of powerful oppressive regimes like Nazis and other dictatorships in Europe and elsewhere. Or they can be “minorities” in their own country. That helps us recognize jokes as tools of power.

Cabinet de curiosités

 

6eme Extinction de masse 

 

Dans le cadre du projet « Cabinet de curiosités » mené en 2019 -2021 avec Eric Bernaud, Cathy Baume, Vincent Marguet et Sophie Monesi, en partenariat avec l’Espace Multimédia et les Musées du château de Montbéliard, la finalisation du travail ayant été compromise, un rendu numérique vous est proposé avec le lien ci-dessous.

Certaines vidéos sont réalisées pour être vues avec un masque 3D, mais elles peuvent tout a fait être vues ainsi, la souris permettant de bouger l’image.

http://espacemultimediagantner.cg90.net/VR/cabinetcuriosite/

 

 

Bravo et merci à Eric Bernaud et Vincent Marguet pour cette interface qui sort de l’ordinaire et permet de découvrir les travaux des élèves, malgré la crise sanitaire.

Merci à eux d’avoir tenu bon pour finaliser le travail, malgré tous les obstacles.

Merci à tous les intervenants et partenaires qui ont rendu ce projet possible :

Eric Bernaud, Cathy Baume, Vincent Marguet, Sophie Monesi, l’Espace Multimédia dans son ensemble, Sylvie Biron et François Thirion pour les Musées du château de Montbéliard, Culture collège et la DRAC qui permettent le financement.

 

« Fais pas si, Fais pas ça »

Suite du projet « Fais pas si, fais pas ça »

Les normes sociales nous enferment dans des rôles, des codes. Les discriminations sur le genre sont quotidiennes et engendrent des différenciations dans la société (plafond de verre, différences de salaires…).

Nous nous sommes questionnés en sciences sur ces préconçus.

Pourquoi moins de femmes suivent des études scientifiques ? Pourquoi moins de découvertes sont attribuées aux femmes ?

 

Après avoir réfléchi aux capacités et compétences de chacun/chacune, on se rend bien compte que cela ne dépend pas du genre mais que des préjugés ont été, et sont encore parfois, transmis par notre héritage culturel (famille, médias, amis ..). La société manque de modèles féminins.

« L’effet Matilda » désigne la minimisation de la contribution des femmes en sciences. Ce phénomène porte le nom de Matilda Joslyn Gage, militante féministe qui, dès la fin du XIXème, avait remarqué qu’une minorité d’hommes s’était accaparée la pensée intellectuelle de femmes.

Marthe Gautier et Rosalind Franklin sont les témoins de cet « effet Matilda ».

Leur travail a été étudié pendant les cours de génétique en SVT.

Marthe Gautier

Marthe Gautier a découvert que les enfants atteints du syndrome de Down ont un chromosome de plus à la 21ème paire (on parle de trisomie 21). Elle a fait cela dans un laboratoire artisanal qu’elle a créé (en France à l’époque aucun laboratoire ne faisait de culture de cellules). Comme elle n’avait pas de microscope qui prend des photos pour montrer sa découverte, elle se fait aider par Jérôme Lejeune, un chercheur du CNRS. Celui-ci a pris les photos, mais a annoncé seul la découverte en 1958 au Canada. Cette dernière a été publiée dans une revue scientifique avec son nom en premier, celui de Marthe Gautier en second, et encore …mal orthographié et avec un prénom erroné : Marie au lieu de Marthe.

Marthe Gautier, découvreuse de la trisomie 21 mais citée en 2ème nom pour sa découverte sous le nom mal orthographié de Marie Gauthier (Source image : France culture.fr)

 

Rosalind Franklin

Rosalind Franklin a travaillé avec Maurice Wilkins sur la structure de l’ADN. Elle n’était pas d’accord avec lui et a fini par prouver que l’ADN forme une double hélice (grâce à la diffraction aux rayons X). James Watson, qui travaillait aussi avec elle, a publié le modèle de Rosalind sans la consulter.

Des années plus tard le prix Nobel pour cette découverte a été attribué à Watson, Wilkins et un autre homme Crick. Rosalind était morte 4 ans plus tôt d’un cancer à cause des radiations des rayons X et on ne décerne pas de prix Nobel à titre posthume…

Rosalind Franklin, découvreuse de la structure en double hélice de l’ADN. (Source image : sciencesetavenir.fr)