Cabinet de curiosités : Visite au château de Montbéliard

Visite au château de Montbéliard

Vendredi 4 octobre 2019 les élèves de 5B et de 5C se rendent au château de Montbéliard avec Mmes Brizard, Chauvin, Lepera, Lloret, accompagnées de la céramiste Catherine Beaume. Cette visite marque le dbut du projet sur le cabinet de curiosités sur lequel nous travaillerons cette année.

Présentation

Sylvie Biron -chargée de public pour les collections d’art et d’histoire- rappelle aux deux classes les règles de base :

Règle n°1 : ne pas toucher les oeuvres, rester a distance, attention aux crayons.

Règle n° 2 : Faire attention aux visiteurs, nous ne sommes pas seuls au musée. On fait attention à nos déplacements et au niveau sonore.

Les élèves sont répartis en plusieurs groupes qui tourneront dans la journée :

Beaux-Arts, Cuvier, questionnaire.

  1. Visite de la collection Beaux-Arts :

La guide sonde les élèves : Qui est déjà venu ? Quelques uns connaissent ce musée peu ordinaire. La particularité du musée est que c’estun château, qui de plus abrite une collection pluridisciplinaire.

La trame de la visite aujourd’hui : la curiosité. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire avec différents intervenants sur la question du cabinet de curiosités. La céramiste qui interviendra auprès des élèves dans ce cadre nous fait par ailleurs le plaisir de participer à la visite.

Un aspect de ces choses que l’on trouvait dans les cabinets de curiosités : les animaux et leurs représentations. Ce sera le fil conducteur de cette visite.

1ère salle :

Un échange avec les élèves permet une mise au point concernant le vocabulaire :

Qu’y a t’il dans cette salle? Des tableaux et des sculptures.

Qu’est ce qu’un tableau?

Peinture, dessin, cadre avec image ? Ce terme est flou, on parlera plutôt de peinture.

La guide pose des images au sol pour un jeu.

Un volontaire choisi un animal vu dans une oeuvre. Les autres doivent deviner en posant des questions sur son milieu de vie.

2eme exercice : les élèves se répartissent par groupe pour présenter une œuvre au groupe.

Est-ce une représentation réaliste ou stylisée? Y-a-t’il des détails, des ombres pour une représentation réaliste, ou au contraire est-ce une représentation stylisée, simplifiée ?

Après un temps de concertation, nous effectuons la présentation par groupe :

  1. Louis Aimé Japy, Vallée du Lomont, 1879, Huile sur toile, 140 x 201 cm, Collections musées de Montbéliard

C’est une peinture de paysage de campagne, sur toile. Les chevaux sont des animaux domestiques, locaux, réels. Ils sont au centre de l’image, au 1er plan.

C’est réaliste, les animaux sont détaillés, tous différents même si l’artiste travaille par petites touches.

  1. Jules-Émile Zingg, Les travaux des champs,Sans date, Huile sur bois 49,8 x 65 cm Dépôt J.F. Betoulle-Beaubatie, 2016 ,Collection Musées de Montbéliard

Cette peinture représente des personnes dans un champ. Le titre est les travaux des champs. On est entre le paysage et la scène.

Des moutons, des taureaux, un cheval qu’on ne discerne pas derrière une charrette.

Ce sont des animaux d’élevage.

De loin cela nous semble réaliste, il y a des ombres mais il manque des détails, le peintre retranscrit les choses, nous les fait comprendre sans les détails.

  1. Jean-Georges Berdot, Alexandre Le Grand faisant des Libations devant le tombeau d’Achille, 1649 157 x 101 cm, 2e quart 17e siècleCollection Musées de Montbéliard

C’est une peinture de mythologie, d’histoire. Beaucoup de choses sont mélangées.

Alexandre le Grand vient rendre hommage à un autre personnage important : Achille. C’est réaliste : c’est très détaillé, il y a des ombres. Mais ce n’est pas réel : le peintre à mélangé plein de choses qui n’existent pas ensemble. Il mélange plusieurs choses qui existent ou non.

Le dragon est irréel, il n’existe pas. C’est une sculpture au centre du tableau, il évoque la frayeur, la puissance. Il est a proximité d’aigles, d’un lion, dans une scène qui représente un personnage qui montre son importance, avec des armes au sol .

  1. Antoine Étex, L’Amour piqué par une abeille,1860, Sculpture en marbre, 162 cm,

Collection Musées de Montbéliard

Une sculpture d’une femme avec un enfant qui a des ailes : L’Amour piqué par une abeille.

La sculpture raconte une histoire, l’abeille n’est pas visible tout de suite et permet de comprendre l’attitude des personnages : Cupidon n’est pas content, il s’est fait piquer. Dans la mythologie, pendant que Vénus cueille des roses, Eros va prendre du miel et se fait piquer par une abeille, il cherche réconfort auprès de Vénus. Celui qui pique les autres aujourd’hui se fait piquer. L’amour peut être sucré comme le miel ou piquer comme une abeille.

Salles d’archéologie

Les élèves ont chacun une image et ils doivent retrouver l’objet dans les vitrines. Parfois l’image n’est pas du tout à l’échelle et nous surprend. Il y a des objets de différents types, de différents usage et symboliques. Certains sont très stylisés, comme le serpent en forme de bague dont la tête n’est pas détaillée, d’autres sont plus réalistes comme le taureau avec un anneau mais irréel (tricorne).

La visite de cette partie s’achève, les élèves changent de guide et de lieux :

Visite de la collection Cuvier :

Notre guide, Marie Anne Héran, questionne les élèves : Qu’est ce qu’un cabinet de curiosités ?

Elle leur montre la célèbre gravure du frontispice de l’Histoire naturellede Ferrante Imperato :

IMPERATO, Ferrante, Cabinet d’histoire naturelle, Cabinet de curiosités,16e siècle.

 

C’est l’ancêtre des musées d’aujourd’hui, un lieu où l’on présente tous les objets curieux que l’on souhaite présente : animaux, fossiles, statues, ….

De nombreuses questions se posent alors : comment les présenter, les classer ?

La classification des animaux :

Pour ranger il faut définir les critères, les boites, les classes qui vont définir ce rangement.

Cuvier à mis en place un classement pour les animaux

Comment les classer ? La taille, le lieu de vie, le régime alimentaire … les critères ne manques pas. Cuvier à choisi un système basé sur la description de l’animal : leur morphologie (forme externe) ou leur anatomie (le squelette et l’organisation des organes).

Cuvier a fait de l’anatomie comparée : on cherche d’abord les éléments qui se ressemblent puis les éléments qui sont différents.

Par exemple :

Un mammifère, ici un écureuil ; un oiseau ; un poisson :

Ils ont tous un crâne et une colonne vertébrale. Le poisson a des nageoires, l’oiseau à un bec et des ailes. Le mammifère a une mâchoire avec des dents particulières.

Or tous les animaux n’ont pas de squelette. Il a comparé aussi les orages internes et en a déduit 4 grands groupes :

1. Vertébrés : un crâne et une colonne vertébrale . Le squelette est interne

2. Les articulés : Papillon, scarabées, crabe ….: squelette externe, carapace

3. Les rayonnés : Coraux

4. Les mollusques Animaux à corps mou dont certains ont des coquilles, d’autres non

Cuvier à fait partie des 1ers à reconstituer des animaux à partir de fossiles.

Salle 2 : La classification aujourd’hui

On a défini des groupes encore plus grands en tenant compte de l’évolution :

Archées, Virus, Eubactéries, Eucaryotes

Exemple :

Les craniates : animaux à crânes, qui existent depuis le cambrien, plus de 50 millions d’années. Parmi les animaux animaux crâne, parmi eux, les myxines. D’autres ont une colonne vertébrale = un vertébré. Parmi les vertébrés, un groupe, avec les lamproies, sont caractérisés par une ventouse au niveau de la bouche.

Apparaît après un autre ensemble qui a une mâchoire, les gnathostomes.

Certains ont des squelettes en cartilage comme les chondrichtiens, d’autres ont un squelette en os, les osteichthyens.

Apparaît un nouveau caractère : les nageoires avec un seul os, seulement 4 nageoires : actinistiens.

Encore un élément : des membres (nos bras et jambes) : les tétrapodes (4pieds).

Si on prend l’exemple d’un dragon :

Long cou, gros corps, 2 ailes, longue queue. Souvent représenté avec 4 pattes, or puisque il a un crâne, une mâchoire, une colonne, il n’a que 4 membres. Certaines représentations sont fausses. On connait pourtant des vertébrés volants : la chauve-souris, l’écureuil volant (non actif contrairement à la chauve-souris qui bat des ailes), les oiseaux, les ptérosaures : ils n’ont que 4 membres et non 6 comme certains dragons de fiction.

Grâce à Cuvier nous pouvons comprendre comment réaliser des chimères crédibles. 

III. Visite libre 

Les élèves ont un questionnaire à remplir qui nous permettra de travailler de retour au collège. 

Merci à Sylvie Biron, Marie Anne Héran, François Thirion ainsi que le personnel du musée qui a accompagné les élèves lors de leur visite libre, merci à Catherine Beaume d’avoir pris le temps de suivre cette première étape du projet du début à la fin.

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