EPI Déchets : Quels enjeux ?

      Dans le Cadre de l’EPI « Déchets : quels enjeux ? », l’artiste plasticien Denis Lucaselli vient partager son travail avec les élèves de 5B et de 5D.

I. Présentation

A. Un sculpteur plasticien

Denis Lucaselli est plasticien sculpteur . Les élèves cherchent à définir le terme et Denis Lucaselli complète :

Traditionnellement les artistes travaillaient la terre , le marbre. Lui travaille plein de matériaux différents tels le plastique, le metal, le fer ….

Par le passé il à travaillé dans un atelier de décor de théâtre avec du métal. La fusion du métal avec les étincelles le faisait rêver, comme la caste des forgerons en Afrique.

Progressivement quelques défauts du métal ont posé problème : c’est vite très lourd ! En travail à proximité d’autres artistes dans des friches il a découvert d’autres pratiques et techniques pauvres.* Ces expériences partagées permettent de renouveler sa pratique, de mêler matériaux et mixtures.

L’artiste insiste sur le terme de plasticien car les matériaux sont au cœur de sa pratique. Les sculptures permettent de raconter des histoires, exprimer des émotions.

Les objets récupérés vont remplacer les mots pour exprimer une émotion, une idée. Ce langage ainsi créé est universel.

*Pensez au travail de Picasso avec le papier, à ses détournements d’objets …

   

B. Pourquoi est il là?

Il vient dans le cadre d’un EPI sur la question des déchets.

Que pensent les élèves de ce problème ? Un dialogue s’instaure :

« Ça pollue, c’est sale »

Quand l’objet devient il déchet ?

« Quand on le jette »

Attention, on fabrique des objets à partir de plein de matériaux, ils ont une vie. Est ce qu’on réfléchit à ce qu’ils vont de venir?

« Certains sont recyclés : verre, papier, plastiques, ampoules … »

À votre avis les industriels imaginent-ils la vie de leur objets avec la possibilité de ne rien polluer?

Certains sont vertueux mais il y a beaucoup à faire !

On peut faire les choses avec une certaine éthique et créer des objets qui ont du sens.

Le travail de cette année doit s’inscrire dans cette perspective : les objets que les élèves vont collecter ont eu un sens pour eux, ils vont en prendre un nouveau grâce à leur transformation en sculpture et cette sculpture aura un sens au collège.

II. Retour sur le projet :

A. La démarche

Denis Lucaselli a travaillé avec des associations pour repérer les zones de décharges sauvages.

Il faut contextualiser : avant la mise en place des déchèteries, il existait des « crassiers ».

Les crassiers : décharges ouvertes ou jettent tous les déchets qui brûlait en permanence. Tous les gens du village y jetaient tout : vidange, meubles, peinture… C’était dans des zones où convergeant les eaux , d’où une pollution immense.*

* cf exposition à la Damassine

http://www.clg-morvillars.ac-besancon.fr/2017/10/22/visite-a-la-damassine-2/

Suite à la rencontre avec les professeures, il a eu en tête l’expression « un gaspillage monstre »

  L’artiste propose sa vision du projet grâce à des références et un croquis.

Pour vous, c’est quoi le gaspillage?

Jeter quelque chose sans le finir, utiliser une feuille pour un mot et la jeter, jeter quelque chose qui peut encore servir parce qu’on en a marre (exemple des smartphones) … *

* cf exposition à la Damassine, notion d’obsolescence programmée

http://www.clg-morvillars.ac-besancon.fr/2017/10/22/visite-a-la-damassine-2/

Denis Lucaselli propose de mettre en image en monstre pour incarner ce gaspillage.

B. Le monstre

Le personnage à une structure métallique.

    

Denis propose une maquette : l’armature métallique sera habillé de pleins d’objets récupérés.

Chaque élève doit imaginer un monstre de 2m, 2,5m

Il sera recouvert d’objets récupérés dans caves, garages, fonds de placards :

Jouets cassés, abîmés, fils électriques, ballons torturés par le chien, fond du « tiroir de la misère  » , outils cassés, patins à roulettes, morceaux inconnus, vieux outils, trottinette cassée, vieux playmobiles, raquette…

  Rappel de l’affiche accrochée dans les salles des disciplines concernées.

Pour le 6 février on pourra assembler un petit monstre. Chaque élève doit proposer le dessin du monstre au collège. Une contrainte : le personnage n’a pas de cou.

Le monstre peut avoir plusieurs facettes.

Format A4

Au minimum 10 objets du quotidien non électroniques apparaissent sur le corps du monstre.

10 petits objets chacun.

Voir Annette Messagier qui détourne les doudous.

III. Le travail de Denis Lucaselli

Nous nous retrouvons autour des fiches projets d’une exposition : « l’homme qui murmurait à l’oreille des bouts de fer ».

L’artiste explique avoir aimé rendre hommage au passé industriel riche de notre région et aux hommes qui y travaillent. Ces fiches permettent de comprendre chaque projet.

Par exemple ce coq à une clé dans le dos pour l’usine Jappy à Beaucourt.  

On part d’un petit dessin. L’imperfection lui donne vie, ce n’est pas la peine de chercher quelque chose de parfait, très léché.

          1. Devoirs pour le prochain atelier le 6 février :

Regarder des vidéos :

The lost things de shaun Tan (oscar du film d’animation 2011)

C’est un narrateur qui raconte l’histoire de plein d’objets, l’un d’eux trouve un monde qui lui correspond.

https://www.youtube.com/watch?v=3dNfEqxSAVo

Regarder ses carnets de croquis.

http://shauntan.net

Le cyclop, Jean Tinguely

https://www.youtube.com/watch?v=-Ss4CSFahCc

+ récolte des éléments & dessins.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.