Atelier d’écriture en 4C

Les 4C ont pris la plume, suite à une dernière séquence en français consacrée à la poésie lyrique.

L’écriture était libre, les résultats sont étonnants! 

Bon voyage à travers les textes de chacun de ces poètes en herbe.

Mme Fays

***

La gymnastique

Entends-tu ce bruit de pas sur le plancher ?

Cet élan qui te donne la force et l’envie de réussir,

Ce qui te permet de franchir ces agrès,

Sans rien entendre, sans réfléchir ?

Vois-tu toutes ces lumières et tout ce public

Qui t’illumine quand tu voles au-dessus de ton cheval d’arceau ou même de ta barre ?

Les gens diront que pour eux ce n’est qu’un simple sport : non, c’est une passion magnifique.

Parce que tu te bas pour ne jamais en avoir marre !

Sens-tu toutes ces odeurs de magnésie ?

Ce qui te permet de ne pas glisser. Et tu sautes, voles, bondis

Sur ces simples tapis :

Le sport résume bien toute ta vie.

Regarde ces juges qui te font si peur :

Dis-toi que tu vas leur montrer de quoi tu es capable, pourquoi tu es ici.

Montre-leur que tu peux courir et sauter, être invisible et à la hauteur.

Tu leur prouveras que ce podium est à toi, source d’une véritable euphorie !

Alycia Bergeretti

**

J’aperçois un bonnet sur sa tête,

Et aux pieds de grandes chaussettes,

Il a fabriqué des jouets

Qu’il va bientôt distribuer.

Je vois le traîneau prêt à voler,

Les cadeaux ont été chargés.

Il ne manque que le conducteur,

Cet homme rouge et blanc au grand cœur.

J’observe Rudolf qui a allumé son nez,

Une lumière pour le guider.

Les rennes ont mis leurs beaux sabots

Pour s’envoler encore plus haut.

Je regarde le lendemain matin, sous le sapin,

Les enfants les ouvrent enfin :

Les cadeaux de ce grand barbu,

Le Père Noël, bien entendu !

Lilian Nguyen

**

Observations, au fil des saisons

A chaque printemps, j’aperçois des filles à la chevelure colorée

Ou brune, noisette, châtain ou chocolat. Tellement de choix.

Leurs couleurs rappellent l’écorce des arbres en floraison, les fleurs teintées,

Les bourgeons prêts à éclore, auxquels on ne dicte aucune loi.

A chaque été, je vois de jeunes femmes aux cheveux blonds,

Toutes différentes, chaque blond ayant son caractère,

Du blond platine au plus naturel, courts ou longs,

Cette couleur rappelle l’éclat du soleil, dans sa douce lumière.

A chaque automne, je regarde les rousses qui chantonnent.

Il y en a tellement que cela rappelle un cercle de feu, un petit air

De feuilles mortes, d’automne,

Par leur teint pâle, ces femmes sont prêtes à affronter le voile si glacial de l’hiver.

A chaque hiver, j’observe ces femmes, si mystérieuses,

Leurs cheveux sont d’un noir ébène, si profond, si singulier,

Comme des corbeaux. A en rendre les autres femmes envieuses.

Telle est la répétition du cycle capillaire de l’année.

Alexia Petit

**

Le bonheur, la joie

J’écoute au printemps,

La joie est partout, dans les parcs des enfants.

La nature est joyeuse,

Je la découvre nouvellement heureuse.

J’entends les fleurs s’ouvrir à cette nature,

Embellie, le soleil rayonne joyeusement,

Les animaux se baladent gaiement

Dans ces forêts pleines de verdures.

J’ouïe le bonheur de cette nature odorante,

Je l’aime, elle est bouleversante,

Agréable à écouter autant qu’à regarder,

La joie y est partout, libérée.

On appelle le bonheur,

A l’orée des forêts, en virevoltant,

Ce qui rend heureux, la nature, à toute heure.

Mais quand il plie bagage, la tristesse s’installe, définitivement.

Amélie Laurent

**

Papa

J’entends ta voix derrière le téléphone,

Je ne veux pas que tout cela m’assomme.

J’attends le verdict des médecins :

D’un côté, je sais que tu ne vas pas bien.

J’écoute et j’essaie d’analyser leurs choix.

Je ne veux pas que tu partes, je te veux près de moi.

Je sais qu’il n’y a peut-être plus beaucoup d’espoirs,

Mais ne me laisse pas broyer du noir.

J’ai entendu leur décision tomber :

Tu vas te faire opérer

Sinon ton cœur risque de s’arrêter.

Tu dois partir malgré mon angoisse et la peur de te laisser.

On écoute et on essaie d’avoir de tes nouvelles.

Cinq jours ont passé, tout semble pareil :

Une semaine que tu es en soins intensifs,

Tiens bon, mon amour n’a jamais été aussi vif.

Manon Millot

**

Je vois passer tous les jours cette fille magnifique,

Je la regarde avec ses yeux magiques.

Je l’observe jusqu’au bout de la ruelle :

Elle rentre chez elle.

Je la vois sortir près de chez moi

Comme une première fois.

Je décide d’aller la voir,

Elle a un beau collier noir.

Je l’aperçois au supermarché,

Et je la regarde, passionné.

J’ai tout de suite su que j’allais l’épouser

C’est le genre de fille dont j’ai toujours rêvé.

On l’observe avec un ami,

Cette fille aussi magnifique

Que sympathique.

J’ai toujours su que c’était la femme de ma vie.

Kyllian Trible

**

Quand je vois l’entrée de la forêt,

J’admire les feuilles tomber,

Et le sol s’encombrer :

Je réalise que l’automne doit dominer.

Quand j’aperçois les feuilles mourir,

Cela me plonge dans un désespoir

Et une colère noirs :

Elles me rappellent le jour où je t’ai vu partir.

Quand je te regarde, je sais que tu vas me manquer.

Et lorsque je vois les feuilles vieillir,

Et les arbres se démunir :

Des larmes ? Oui, je dois tant en verser.

Quand j’observe ta tombe,

Je ressens le deuil.

Je contemple des bouquets de chèvrefeuilles,

Et admire le vol léger des colombes.

Kévin Monnier

**

Le cri des clones sourds

Quand je regarde ce monde,

Je vois des êtres humains immondes.

Dans chaque œil, je ne vois nulle couleur, seule l’obscurité, noire,

Des yeux, un corps rempli de désespoir.

Je n’entends que le vent, et les feuilles craquantes,

Je ne vois que les fleurs tourbillonnantes.

Je repense à tous ces souvenirs, j’en deviens nostalgique :

Je revois tous nos fous-rires, je me sens mélancolique.

A première vue, ce sont tous des fantômes,

Je n’entends que des clones.

Le monde entier est esclave de la bêtise télévisuelle,

Le monde entier est soumis au conflit intergénérationnel.

Nous croyons être angéliques,

Et finalement, nous sommes bien pathétiques.

L’amour est une chose :

La guerre en est une autre.

Carèle Kirtz

**

La gymnastique

Est-ce que tu connais ce sentiment ?

Celui qui donne l’impression de voler, d’être invincible, de pouvoir tout faire.

Cette passion qui me fait me sentir bien, en vie. Moi.

Cette échappatoire qui me fait découvrir un monde que je ne voudrais jamais quitter :

Ce monde, c’est le mien, et personne ne pourra jamais s’y opposer.

On essaie, on recommence, on avance, on progresse.

Une routine infernale que j’aime tant.

Ces étoiles dans mes yeux, ce bien-être en moi.

Cette volonté d’aller toujours plus vite, plus loin, plus haut.

Quand je suis l’agrès se mêlent angoisse et fierté.

Indescriptible.

Je cours, je fonce, je m’envole vers ce rêve qui est le mien.

Finalement, sur le podium, tout fait sens.

Je sais pourquoi je suis là.

Je sais tout ce que cela signifie pour moi.

Solène Wurgler

**

Mon amour

Je sens mon cœur battre pour elle,

Son sourire me fait pousser des ailes,

Dès qu’elle s’approche de moi je voudrais lui prendre la main,

Et quand elle me regarde le bonheur me vient.

Je caresse ses doux cheveux,

Et tout le long de notre chemin

Je lui tiens la main

Jusqu’à ce que notre promenade prenne fin.

J’aime ses douces caresses ;

Sur ma peau, des frissons se dressent.

Je ne cesse de la regarder :

C’est fou l’effet qu’elle me fait.

On s’attache pour commencer,

Puis nous ne voulons plus nous séparer.

A jamais nous serons liés,

Nous en avons fait le serment un soir d’été.

Achile Jaegly

**

La colère

Je t’entends et j’ai peur,

Comme l’orage qui gronde

Au-dessus du monde,

Tais-toi ! C’est l’heure.

Je te parle pour te calmer,

Mais tu ne m’écoutes pas.

Pourquoi ? Réponds-moi !

Arrête-toi ! Tu en es obligé.

Je perçois ce que tu dis.

Je suis bombardée,

La discussion comme clôturée,

Sans savoir ce que tu vis.

Nous t’écoutons et tremblons,

Quand tu hurles tes pensées

Sans vraiment te soucier :

Tes crises, nous les subissons.

Eléanor Herlin

**

Je l’ai vue grandir sur les échographies,

Bientôt prête à commencer sa vie,

Toujours en train de bouger,

Et jamais fatiguée.

J’entends son tout petit cœur,

Chaque battement est un moment de pur bonheur.

Tout pour penser qu’elle est en bonne santé,

Mais nous nous sommes trompés.

On m’a dit qu’elle est prématurée,

J’en suis très angoissée.

Comme dans le brouillard,

On m’apprend qu’il est déjà trop tard.

Léa Malésieux

**

Mon jardin

Je vois dans mon jardin un lapin :

Il n’a pas l’air d’aller très bien.

Je lui emporte une corbeille de pain,

Et pense le faire monter dans ma main.

J’observe ensuite un écureuil,

Je crois qu’il amasse des feuilles

Sous le tilleul.

Je le regarde d’un mauvais œil.

J’observe tranquillement, à l’abri sous la toiture,

L’endormissement des animaux de la belle nature.

Robin Bourlette

**

La pluie

Je vois quand il pleut des enfants qui sautent dans les flaques pour être tout mouillés.

Je n’entends plus, quand il pleut, les chiens aboyer.

La pluie dépose sa tristesse sur les pays,

La pluie peut parfois enlever la vie.

Je regarde les oiseaux restés dans leurs nids.

Quand il pleut, j’invite des amis pour contrer l’ennui.

J’arrive au collège trempé de la tête aux pieds,

J’ai froid, je suis gelé.

Nous observons ces personnes désespérées,

Elles semblent tétanisées.

On entre en classe,

La chaleur nous enlace.

Nous apercevons, au loin, des nuages,

On dirait que la pluie a passé son âge.

Peu à peu, le soleil revient, plein de joie,

Et les oiseaux font entendre leurs belles voix.

Maxime Murat

**

Quand je te vois, tu m’illumines,

Et j’espère que c’est pour la vie.

Quand je te vois, je revis,

Et je retrouve le sourire.

Quand je regarde tes yeux,

Je me sens amoureux.

Quand je lis tes messages,

Je vois que tu n’es pas sauvage.

Quand je t’aperçois,

Je m’approche tout de suite de toi.

Quand j’entends ta voix,

Je comprends que tu tiens à moi.

On s’observe,

On s’aime.

Nous sommes liés :

Tu es mon pilier.

Maxime Choux

**

J’entends dire qu’être un malade avec sa poche,

C’est comme si en nous tout meurt.

La fatigue nous envahit, le tristesse, la peur,

La sensation de vouloir encore profiter de ses proches.

J’écoute les personnes dire que la maladie

Soignée peut être

Ou ne pas être.

Si elle ne le peut pas, alors profitons de la vie.

Je vois les années défiler devant moi,

Les gens courent sans cesse

Voyant leurs morts qui apparaissent,

Nous laissant sans voix.

On observe souvent des personnes atteintes d’une maladie,

Sans y faire attention, occupés par soi,

Mais imagine que cela t’arrive, à toi,

Tu croiras perdre un petit morceau de ta vie.

Caroline Rossi

**

L’hiver

Je regarde l’hiver arriver,

Je comprends que le soleil s’est envolé,

Finis les jupes et les décolletés,

Bonjour la neige et les blousons fermés.

J’observe par ma fenêtre les flocons si beaux,

Tout le monde reste au chaud,

Personne ne sort de chez soi,

Par peur de mourir de froid.

Je vois Noël arriver à grands pas,

Je mangerai la blanquette de Papa.

Je mettrai sous notre joli sapin,

Du lait et puis du pain.

J’aperçois les grands sourires de ma famille,

Mais aussi ceux de mes amis :

C’est à ce moment que je réalise,

Que c’est aussi bien quand l’hiver n’a plus la main mise.

Anthony Mougin

**

J’entends les oiseaux chanter,

Car l’été va arriver.

Grâce à leurs chants, je suis tout émoustillé,

Je crois même que je vais pleurer.

J’écoute une chanson d’amour.

Je repense à ce jour

Sans détour

Sans retour.

Je crains de fermer les yeux,

Que puis-je espérer de pire, de mieux ?

Ou enfin dire,

Que je vais mourir.

Guillaume Bourquard

 

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